Tetrameria
Cette série de photographies est extraite d’une performance lumino-sonique dénommée « Tétrameria » et réalisée avec Anantakara pour la musique. Cette performance fut présentée au festival Art Trace - Cie l'Arrêt Création en 2010.
L’installation se présentait ainsi :
Au départ de la performance nous avons une définition initiale :
L’air embrase le feu, qui calcine la terre qui en appelle à l’eau.
Rebrousser chemin : Que dit l’air du feu ? Quel est Le songe du feu ?
Sur quoi la terre ferme ? Et l’eau qui libère…
Autre déclinaison : l’eau noie la terre qui invoque le feu qui transpire l’air… Et ainsi de suite.
Les quatre éléments s’invitent, se rencontrent, s’annulent, s’arc-boutent, s’unissent.
La thématique des quatre éléments a évidemment été largement visitée et investie. Ni ode écologique, ni conte symbolique, notre propos investit des protocoles d’écritures possibles. Ainsi chaque élément est interrogé en tant que matière-énergie pourvue de pulsations, de muances, de résonnances, de violences, de bouleversements, de transfiguration… : autant d’écritures propres à faire advenir.
Quatre phases articuleront ainsi les entrelacs d’un incessant mouvement d’écriture et de relecture qui formeront une proposition d’Imaginaire : mélanosis (passage au noir), leukosis (passage au blanc), xanthosis (passage au jaune) et iosis (passage au rouge).
Ces écritures seront cartographiées par de l’image/vidéo, de la musique et une sculpture de voiles opérant comme surface de projection.
Musique, Anantakara, Philippe Wauman : travail aux frontières de l’electronica, de l’acousmatique et de l’electro-acousmatique, avec un souci de la « conscience du son ».
Vidéo, Jialba : travail sur la matière de l’image, les associations improbables, avec un souci de la « cohésion organique ».
Musique et vidéo sont jouées live – le vidéaste et le musicien disposent chacun d’une palette préparée. La musique n’est pas préenregistrée, sa création se dévoile à mesure qu’elle est interprétée comme calligraphie sonore. Le résultat de la performance tiendra de leur rencontre. Rencontre de deux plasticiens, l’un sonore, l’autre vidéo-luminaire. C‘est une œuvre d’art qui s’accomplit en se dévoilant, là dans l’instant d’une temporalité spatialisée en durée. Et là commence la magie : on ne peut plus emmener le public quelque part. On ne peut que l'initier à se joindre à la nécessité qui se dévoile sous son regard et que puisse s’opérer un basculement de plan.

















